16 Νοε 2011

Βορίδης ueber alles


Σημερινή συνέντευξη του Βορίδη στο γαλλικό Minute. Ενδιαφέρουσα προσαρμογή για το γαλλικό κοινό. Το σουρεαλιστικό συμπέρασμα βέβαια του ανενημέρωτου Γάλλου αναγνώστη θα είναι ότι "οι ξένοι έρχονται στην Ελλάδα για να εκμεταλλευτούν τις κοινωνικές μας παροχές". Τ'ακούσαμε κι αυτό...



16 novembre 2011
EUROPE

«Minute »: Pourquoi avez-vous accepté d’intégrer ce gouvernement?

Makis Voridis: Ce gouvernement n’est pas basé sur le programme d’un parti, mais simplement
sur un objectif limité dans le temps (une cen tainede jours) : stabiliser la situation, sauver l’économie et garantir le financement de l’économie grecque. Il a donc un but très fédérateur, qui est de sortir la Grèce de la tourmente. Notre mission consiste à mettre en oeuvre les décisions prises lors du sommet européen du 26 octobre, car la participation du pays à la zone euro est en jeu – autrement dit, l’avenir de la Grèce, mais aussi, à bien des égards, l’avenir de l’Europe, car notre éviction pourrait avoir de terribles conséquences. L’enjeu est donc de taille et il était normal que nous répondions positivement à l’appel du premier ministre Lucas Papademos [ndlr: ex-viceprésident de la Banque centrale européenne, ancien de la banque américaine Goldman Sachs], puisqu’il a proposé une trêve générale et un «gouvernement d’entente et d’équilibre » dans l’intérêt de la nation. Le nouveau gouvernement est pressé par Bruxelles et le Fonds monétaire international (FMI) de ramener le plus rapidement possible notre pays, dont l’endettement atteint 162 % du PIB, à la stabilité économique..

Est-ce que cette cohabitation ne risque pas d’être difficile, voire stérile?

Nous devons, certes, faire fonctionner une équi pe ministérielle aux sensibilités politiques très diverses: c’est évidemment un défi, mais je crois que nous le relèverons tous. Et ce, à condition
que chaque parti accepte de mettre ses idéesde côté pour parer au plus pressé, qui est de réduire la dette. Nous éviterons tous de critiquer nos partenaires sur la place publique, même si
les discussions seront évidemment possibles en conseil des ministres. Le plus important est de concrétiser les mesures d’assainissement budgétaire de la Grèce, pour débloquer prochainement une tranche vitale de 8 milliards d’euros sur le premier prêt accordé par l’Union européenne. D’ailleurs, pour revenir à votre question, bien au-delà du risque de cohabitation difficile, il était important de montrer la volonté de la Grèce d’appliquer les engagements pris auprès de nos partenaires européens. Cette coalition, pratiquement et symboliquement, illustre la volonté générale de sortir le pays de la crise. C’est aussi une manifestation de cohésion nationale, face aux troubles internes qui ont pu agiter la Grèce.

Quelles solutions proposerez-vous?

Il y a de solides raisons d’espérer sortir de la crise. La solution primordiale, c’est de continuer le plan de financement prévu avec nos partenaires: effacement de 100 milliards d’euros de dette publique détenue par les banques, un prêt supplémentaire et une recapitalisation des banques
grecques. Sans cela, la stabilité est impossible. Ensuite, il faut réduire drastiquement le déficit
et équilibrer le budget, notamment en réduisant fortement le train de vie de l’Etat et de la fonction publique. Enfin, il faut redynamiser notre économie, nous montrer plus compétitifs et, bien sûr, lutter à tout prix contre la corruption.

L’implication du FMI et de l’UE dans vos affaires ne met-elle pas en péril la souveraineté de la Grèce?

C’est ainsi: il existe des lois européennes et des procédures appliquées à tous les membres de la zone euro lorsque le budget ou les éléments macroéconomiques sont déficients. Les contrôles
vont évidemment être accrus avec l’accord du 26 octobre…

N’est-ce pas un obstacle concernant la défense des intérêts de la Grèce? Par rapport à vos relations avec la Turquie, par exemple…

En fait, tout dépend du problème dont il pourrait être question. En l’état, je ne peux pas vous répondre sans un cas précis à traiter. Ce qui est sûr, c’est que si une menace grave pesait sur
l’intérêt national de la Grèce, je ferai mon devoir.

L’immigration semble également poser un grave problème social en Grèce…

L’immigration constitue effectivement un grand problème dans notre pays, mais si vous voulez bien, nous attendrons les élections législatives du 19 février pour en reparler! Tout le monde, au sein du gouvernement, ne partage pas notre programme concernant l’immigration. Ce que je peux vous dire, c’est que ce sera forcément un sujet abordé en conseil des ministres, car nous pensons que, pour résoudre la crise, il est indispensable de changer le code de la nationalité,
limiter drastiquement les aides sociales et inverser les flux migratoires.

Que pensez-vous des émeutes des Indignés?

C’est délicat… Je peux évidemment comprendre qu’il y ait beaucoup de mécontents. Bien des
gens rencontrent les pires difficultés à cause du chômage, ou des coupes qui ont été faites dans les salaires et les retraites; mais il est important de refuser la violence et d’établir un dialogue. Concrètement, il faut prendre le maximum de mesures sociales pour éviter l’aggravation de la situation des plus modestes de mes concitoyens. Mais il est tout aussi important de réformer l’état socialiste mis en place par la gauche, qui, structurellement, coûte une fortune et qui, finalement, est en partie à l’origine de la crise qui nous frappe. Cette faillite du système nous ramène d’ailleurs au problème de l’immigration, car les étrangers installés en Grèce, généralement illégaux, sont le plus souvent venus pour bénéficier de notre système d’assistance publique. Ce faisant, en cette période de crise, chaque euro qui leur est alloué manque cruellement aux plus pauvres d’entre nous.

[Propos recueillis par P. Cousteau]

2 σχόλια:

Τουρνέ στα νησιά είπε...

το κάνατε γαλλόφωνο το βλόκ?
κάνε μια μεταφρασούλα να πάρουμε γραμμή τι είπε ο υπουργός!

k1 είπε...

Δηλαδή θέλεις να μου πεις ότι δεν μαθαίνεις πάραυτα γαλλικά για να διαβάζεις Βορίδη στο πρωτότυπο; Τς, τς, τς...